lundi 16 octobre 2017

Le mouvement, la méditation et une petite pause

Cette rentrée, comme je vous l'ai déjà dit, s'est faite dans le mouvement : yoga, qi gong, gymn, marche. Je me sens bien, ce mouvement me fait du bien. L'inertie entraîne l'inertie (la force de l'inertie est terrible), tandis que le mouvement appelle le mouvement, dans tous les domaines. Le mouvement crée l'énergie. Le mouvement est ouverture. Le mouvement donne l'envie. Le mouvement, c'est la Vie !

Hier matin, et pour moi cela fait aussi partie du mouvement, j'ai rejoint un groupe pour une méditation guidée accompagnée du chant de bols tibétains, et ensuite pour un concert méditatif de bols de cristal (merci Fred). J'ai passé un très bon moment, j'étais bien, je me sentais à ma place. Et j'ai rencontré de belles personnes.

Sinon, je vais mettre mon blog en pause pendant deux ou trois semaines, le temps des vacances, le temps de recevoir du petit monde à la maison, et puis je reviendrai... (sourire)

A très bientôt !

mercredi 11 octobre 2017

C'était il y a bien longtemps et pourtant ce n'était qu'hier...

Mon père faisait énormément de photos. Hier, en recherchant un cliché pour un cousin, je suis tombée sur celle-ci. C'était au mois d'août alors que nous passions nos vacances d'été dans la petite maison qui n'avait pas encore les volets bleus. J'avais dix ans. Sur la photo (que j'ai floutée, pardonnez-moi) se trouvent deux tantes et un oncle à ma mère, et derrière eux ma mère, mon frère, des cousins, ma soeur, moi. Je constate que nous ne sommes plus que deux encore en vie, ma soeur et moi. Pourtant, certains pourraient être encore là, mais la mort les a emportés bien prématurément.
Je regarde cette petite fille, je la trouve toute minouchette. J'aurais envie de la prendre dans mes bras et de la rassurer, de la protéger, elle semble si fragile et si timide. Elle ne savait pas encore que son père bien aimé allait bientôt la quitter, définitivement, et qu'elle allait se sentir bien seule et fragilisée par ce départ si brutal. Cette petite fille, après toutes ces années passées, je la sens par moments encore bien présente en moi, je me souviens des émotions qui l'ont traversée, des pensées qu'elle a eues, des mots qu'elle a dits mais aussi et surtout de ceux qu'elle n'a pas dits. C'était il y a bien longtemps et pourtant ce n'était qu'hier...

lundi 9 octobre 2017

Sincérité et franchise

Je pense que nous sommes toujours gagnants de parler franchement et sincèrement aux personnes que nous aimons. C'est les respecter, et c'est faire confiance en leur faculté de compréhension. Bien souvent, nous ne disons pas les choses telles qu'elles sont car nous pensons (à leur place) qu'elles ne seront pas capables de comprendre, d'entendre, mais qu'en savons-nous ? Nous ne sommes pas tout puissants pour anticiper leur réaction. Penser que la personne n'est pas capable de comprendre, c'est la considérer bien mal. Pour qu'une relation soit saine, elle doit être faite de franchise et d'honnêteté. Qu'en pensez-vous ?...

mercredi 4 octobre 2017

Histoire de deux accouchements

« Le 25 mai dernier un vieux monsieur de 98 ans est mort sans qu'aucun média national n'en parle. Il était important pourtant. C'est grâce à ce monsieur là que nos enfants naissent aujourd'hui de manière plus douce, sans être frappés ou tenus la tête à l'envers par les pieds (on pensait alors qu'un nouveau-né devait hurler à la naissance). C'est grâce à Frédérick Leboyer qu'on pose le bébé sur le ventre de sa mère (ou de son père) quand il est sorti. On appelle cela du peau à peau et c'est une pratique très répandue désormais dans les maternités, en France, comme ailleurs. Pour le présenter, on pourrait dire de lui qu'il était obstétricien. Mais ce serait très réducteur. C'était un poète, un humaniste, un penseur. »
-> ​ ici la suite de l'article et une vidéo.

Pour mon premier fils, je devais accoucher selon la méthode Leboyer. Ce ne fut pas possible, car il est né à sept mois, et fut mis rapidement dans une couveuse et transporté en urgence au centre des prématurés. Pour lui, le départ dans la vie ne fut pas très douce, elle fut même précipitée. Quant à moi, pour mon premier accouchement, j'aurais pu rêvé mieux également. Il fallut que j'attende huit jours (normalement c'était dix mais en signant une décharge j'ai pu gagner deux jours) pour aller le retrouver au centre des prématurés. Durant ces huit jours, vous l'imaginez bien, j'ai trouvé le temps affreusement long. Je voyais les autres mamans avec leurs bébés dans les bras, et moi j'avais les bras vides. Ce fut dur. J'avais juste une photo de lui sur ma table de nuit, photo que mon mari avait faite avec un Polaroïd*. Mon fils est resté un mois au centre des prématurés. Il devait atteindre ses deux kilos et demi pour sortir, il prenait très peu, il fallait le réveiller pour le nourrir, il ne réclamait pas. Nous allions le voir tous les deux jours, l'hôpital étant loin de chez nous, et à cette époque j'étais gérante d'un bureau de tabacs, je devais donc assurer l'ouverture du magasin (heureusement, ma mère et ma belle-mère ont été très présentes pour nous aider et c'était bien souvent elles qui me remplaçaient). Notre bébé n'arrivait pas non plus à stabiliser sa température. Les infirmières le mettaient tout près du radiateur, vêtu de plusieurs couches de brassières, mais rien n'y faisait. Finalement, ayant enfin atteint le poids des deux kilos et demi, on nous donna l'autorisation de le ramener chez nous, mais en nous conseillant bien de surchauffer la pièce dans laquelle il se trouverait. Nous avons donc ramené notre petit bout à la maison. Au début, comme on nous l'avait dit, nous chauffions les pièces à 26, 27°. Mais au bout de juste deux ou trois jours, notre petit bonhomme stabilisait déjà tout seul sa température ! Comme quoi, il avait en fait juste besoin de retrouver les bras aimants de sa maman, de son papa, il avait un énorme besoin de câlins et qu'on le prenne dans nos bras, il avait un énorme besoin d'amour, tout simplement...

Par contre, pour mon deuxième fils, l'accouchement selon la méthode Leboyer a été possible, le petit bonhomme ayant attendu les neuf mois de grossesse pour naître. Après l'accouchement, mon bébé a été placé directement sur mon ventre, pas de violence, pas de bruit, dans la pénombre, juste un immense bonheur et une intense émotion. Il n'a pas pleuré. C'est mon mari qui a coupé le cordon, et qui lui a donné son premier bain. Et toujours pas de pleurs, tout dans le calme, la douceur. Ce fut un moment inoubliable, sans doute le plus beau moment de ma vie. Les jours qui ont suivi, j'étais aux anges de pouvoir me promener dans les couloirs de la maternité avec mon bébé dans les bras, surtout que c'était un beau bébé et qu'on ne se privait pas de me le dire. Je me trouvais dans une chambre à deux lits, avec une autre maman et son bébé. Je me souviens, et j'en étais un peu gênée par rapport à elle, que les personnes qui venaient la voir, elle et son bébé, étaient attirées vers mon bébé à moi, et s'extasiaient devant lui, me faisant moults compliments... C'est vrai qu'il était beau, avec ses grands yeux bleus... Et combien j'ai apprécié de pouvoir le ramener à la maison avec moi, au bout des dix jours ! Je n'avais pas connu cela avec mon premier fils et je l'appréciais doublement.

Deux grossesses très différentes, deux accouchements très différents, deux fils très différents, deux fils que j'aime infiniment... (sourire)

*Ces appareils photos permettaient d'avoir une photo immédiatement sur papier.